La Directive européenne sur la durabilité des entreprises n’affectera pas seulement les entreprises locales, elle transformera le repoting sur la durabilité dans le monde entier.
L’Europe a depuis longtemps été le leader en matière de politique et de réglementation dans les domaines environnementaux, sociaux et de gouvernance. La Directive européenne sur la durabilité des entreprises (CSRD) est la dernière en date d’une série de politiques de l’Union européenne visant à orienter les activités économiques et d’investissement vers des résultats plus durables.
La CSRD remplacera la Directive sur la communication d’informations non financières (NFRD), qui ne couvrait que les exigences de divulgation pour environ 11 000 entreprises de l’UE. En revanche, la CSRD exigera de près de 50 000 entreprises qu’elles améliorent leur communication sur la durabilité. Ce chiffre comprend environ 10 000 entreprises en dehors de l’UE, et cela ne concerne pas seulement les plus grandes entreprises.
La CSRD a été adoptée par le Conseil de l’UE en novembre. Les entreprises de l’UE déjà soumises à la NFRD devront commencer à se conformer à la CSRD. Les entreprises pour lesquelles cette communication sera nouvelle, y compris les entreprises en dehors de l’UE, auront jusqu’en 2025 pour commencer à se conformer.
La NFRD n’a jamais été obligatoire. Par conséquent, les investisseurs, les régulateurs et les groupes de la société civile étaient souvent frustrés par le manque d’informations sur la durabilité des entreprises et l’absence de comparabilité de ces données.
Le service de recherche du Parlement européen (EPRS) a récemment publié une évaluation de la mise en œuvre de la NFRD qui a souligné de nombreuses lacunes de la NFRD :
71 % des répondants estimaient que les informations non financières contenues dans les rapports de la NFRD étaient insuffisantes en termes de comparabilité ; 82 % estimaient que les exigences de la CSRD pour que les entreprises utilisent une norme commune permettraient de remédier aux problèmes identifiés.
Le but de la CSRD est de fournir aux investisseurs et aux entreprises plus d’informations sur la durabilité des entreprises opérant dans l’UE, qui soient à la fois opportunes, cohérentes et comparables. Les règles couvriront les entreprises publiques et privées qui répondent à deux des critères suivants :
Ont plus de 250 employés ; Ont un chiffre d’affaires net supérieur à 44,51 millions de dollars ; Ont un bilan supérieur à 22,25 millions de dollars.
Les entreprises qui répondent aux exigences de communication devront soumettre leur premier rapport conformément à la CSRD d’ici le 1er janvier 2025. Les petites et moyennes entreprises (PME) ne seront pas tenues de se conformer aux règles avant janvier 2026.
Les entreprises en dehors de l’Europe qui font des affaires dans l’UE seront également couvertes par les nouvelles règles. Les entreprises qui génèrent un chiffre d’affaires.
En conclusion, la directive européenne sur la durabilité des entreprises (CSRD) est une avancée significative pour la transparence et la comparabilité des informations de durabilité des entreprises.
Cette directive est plus complète et plus exigeante que la précédente (NFRD), couvrant plus d’entreprises et imposant de nouvelles exigences de reporting. Les entreprises de plus de 250 employés, avec un chiffre d’affaires net de plus de 44,51 millions de dollars ou un bilan de plus de 22,25 millions de dollars devront soumettre leur premier rapport de conformité à la CSRD d’ici le 1er janvier 2025. Les entreprises hors UE qui font des affaires dans l’UE seront également couvertes par la directive.
La directive CSRD deviendra la norme de facto pour les grandes entreprises mondiales avec des activités significatives en Europe, imposant aux entreprises de suivre les normes européennes de divulgation pour rester compétitives.
Bien que cela puisse sembler intimidant pour certaines entreprises, cela peut également être une opportunité de renforcer leur engagement en matière de durabilité et de se conformer aux meilleures pratiques mondiales en matière de divulgation ESG.
Les entreprises qui souhaitent être à l’avant-garde et se préparer à l’avance à la directive doivent commencer à travailler sur leur conformité dès maintenant et obtenir l’adhésion de toutes les parties prenantes concernées.